Résultats de la 29èmeréunion du Conseil de Coordination du Programme de l’ONUSIDA (CCP) à Genève, Suisse, 13-15 Décembre 2011 (pdf)
Résumé:
L’objectif principal de la 29ème réunion du Conseil de l’ONUSIDA : 1. Viabilité financière de la riposte au VIH ; 2. VIH et environnements juridiques ; 3. Comment l’ONUSIDA a pris en compte les recommandations émanant de la Deuxième Evaluation Indépendante (DEI), relative au travail de l’ONUSIDA entre 2004 et 2009.
1. Suite à l’annulation de la Série 11 durant la réunion du Conseil d’Administration du Fonds Mondial (FM) fin novembre 2011, précédant la réunion du conseil d’administration de l’ONUSIDA, les considérations relatives au financement ont été au centre des pré-réunions de la délégation des ONG avec les Etats Membres et les interventions sur le terrain. Les Etats membres donateurs sont restés attachés à leur message de soutenir fortement la nouvelle stratégie du FM confirmant que le Fonds n’est pas en situation de difficulté financière et qu’aucun des programmes existant ne sera interrompu. La délégation des ONG s’est concentré sur le cadre d’investissement et le financement du Fonds Mondial pour réintégrer la série 11 dans les interventions tout en explorant davantage le Mécanisme Transitoire de Financement mis en place pour soutenir les subventions en cours jusqu’en 2014. Michel Sidibé a appelé pour un Fonds Mondial plus fort. Nombreuses préoccupations concernant le Cadre d’Investissement, avec la délégation des ONG et les Etats Membres ont été soulevées notamment sur le besoin d’outils de consultation et de dialogue. Le conseil a approuvé une décision demandant à l’ONUSIDA « de lancer dès que possible un processus de consultations inclusives pour considérer les approches d’un investissement stratégique, le nouveau cadre d’investissement pour la riposte mondiale au VIH », et faire un rapport sur l’avancement lors des deux prochaines réunions du Conseil (prévues en juin et en décembre 2012).
2. la préparation de la réunion a été dominée par la thématique du VIH et l’environnement juridique, introduite dans le rapport annuel des ONG le premier jour de la réunion et discutée en détail durant les sessions thématiques du dernier jour. Plusieurs Etats membres ont exprimé leurs préoccupations concernant la force des points de décisions soulevés par la Délégation des ONG avant la tenue de la réunion. Ils ont appelé les états à travailler pour abroger les lois criminalisant l’exposition, la non divulgation et la transmission du VIH, ainsi que l’homosexualité, le travail du sexe et l’usage de drogues. Ils ont également appelé à garantir les droits de la santé reproductive et sexuelle, y compris l’avortement médicalisé. Certains états membres ont exprimé à la délégation des ONG leur préoccupation concernant le rejet de certaines décisions relatives notamment à l’avortement, la décriminalisation du travail du sexe, et de l’usage de drogues, par conséquent le rejet du rapport. Dans une stratégie négociée, la Délégation des ONG a retiré toutes les décisions et présenté son rapport intégral avec des recommandations intégrant les points de décisions, gagnant ainsi le soutien de la majorité des états membres du Conseil. La Délégation des ONG aura l’opportunité, dans le cadre du suivi des segments thématiques sur le VIH et la loi, de réintégrer et plaider pour les décisions lors de la réunion de juin 2012.
Le ton politique de la discussion concernant les droits humains, suite à la présentation du rapport des ONG, continue à semer la discorde. Contrairement à la dernière réunion du Conseil où les états membres africains étaient divisés dans les opinions et les approches, l’Egypte a semblé mener un bloc solide d’états membres africains. La vidéo d’ouverture présentée par la Délégation des ONG et les déclarations de soutien au début de la discussion concernant le rapport des ONG a sans doute encouragé des réponses plus neutres de la part des états membres africains, qui contrairement aux attentes n’ont pas rejeté purement et simplement le rapport des ONG.
3. le Conseil a entendu le rapport final de la deuxième évaluation indépendante de l’ONUSIDA. Le Conseil a accepté que la majorité des recommandations ont été mises en œuvre, mais la Délégation des ONG a demandé plus de travail dans les domaines suivants: stratégie de soutien technique ; développement et inclusion d’indicateurs relatifs à l’engagement de la société civile, les questions de genre dans le nouveau budget ONUSIDA et l’outil de surveillance ; document d’orientation pour le partenariat avec la société civile. Le Conseil a demandé des rapports d’avancement sur les indicateurs et la stratégie de soutien technique pour la prochaine réunion.
La Délégation des ONG a travaillé avec le secrétariat de l’ONUSIDA pour développer un moyen pertinent et mesurable pour évaluer le fonctionnement du Programme Commun, à travers tous les Coparrainants et les Secrétariats, avec la société civile. La Délégation des ONG a noté l’avancement de ce travail mais a insisté sur le besoin de développer davantage d’indicateurs à même de mesurer le cadre du budget et la responsabilité de l’ONUSIDA.
La Délégation des ONG a travaillé en partenariat avec la Coopérative iMAXI et des experts des médias sociaux parmi un éventail d’organisations de la société civile pour apporter plus de transparence à la prise de décision du Conseil de l’ONUSIDA et le travail de la Délégation elle-même. Un réseau de la société civile à travers Facebook, Twitter, et des blogs ont aidé à faire revivre l’expérience de la société civile, non seulement dans la salle de réunion du Conseil mais également en interaction avec des intervenants à travers les plateformes des médias sociaux. Ce partage d’informations en temps réel a permis une participation plus large. Merci à tous ceux qui ont participé virtuellement, notamment Raheem Janmohammad, membre d’INPUD (Réseau international des personnes usagers de drogues) et du Groupe Afghan d’usagers de Drogues en Afghanistan.
La participation des observateurs de la société civile à cette réunion a été essentielle et leur soutien exceptionnel. La Délégation des ONG souhaite vous féliciter et vous remercier pour vos excellentes interventions et la force insufflée à la salle par votre présence. Toutes les interventions sont disponibles sur notre site internet. C’est votre attitude et votre soutien sur le terrain qui ont rendu cette réunion possible. La participation accrue des Observateurs aux réunions du Conseil renforce le travail et la responsabilité des Délégués des ONG.
MERCI aux Observateurs de la société civile qui soutiennent la Délégation des ONG!
Les points de l’Ordre du jour:
Rapport du Directeur Exécutif: Objectif Zéro: Façonnons notre destin
Le rapport du Directeur Exécutif (DE) a souligné l’avancement positif accompli dans les pays concernant des droits humains et le VIH dans les politiques internes et externes. Cependant, il a été au final submergé par l’intérêt sur la diminution des financements dédiés au VIH et le besoin de trouver des moyens de financement alternatifs comme la taxe sur les transactions financières, les partenariats privés, et les investissements nationaux dans le domaine du VIH. L’ONUSIDA s’est engagé dans un nouveau cadre d’investissement pour déterminer l’impact et augmenter le soutien au pays où l’impact est le plus élevé. Le DE a également annoncé des changements majeurs au sein de l’ONUSIDA dans leur tentative de réduire les dépenses de 20 à 25% au cours du prochain exercice biennal. Suite aux résultats de l’étude fonctionnelle, l’ONUSIDA réduira considérablement les ressources humaines au sein du Secrétariat à Genève pour renforcer les ressources dans les pays et régions.
En réponse au rapport au DE, la Délégation des ONG a exprimé une déception de voir qu’à peine six mois après les engagements et les objectifs fixés dans la Déclaration politique 2011, la riposte mondiale au SIDA se trouve dans un environnement d’incertitude financière, suite à la décision du Conseil d’administration du Fonds Mondial d’annuler la prochaine série de financement et d’exclure plusieurs pays bénéficiaires du Mécanisme Transitoire de financement. La Délégation des ONG a souligné l’importance d’explorer des mécanismes de financement innovants tel que la Taxe sur les Transactions financières, et d’approfondir le cadre d’investissement mentionné dans le rapport du DE et autres documents du Conseil.
La Délégation des ONG a également appelé l’ONUSIDA à jouer un rôle leader plus fort avec les donateurs mondiaux et a soutenu l’appel du Royaume Uni, la Chine, les Etats-Unis et d’autres Etats Membres levé aux pays donateurs d’honorer leurs engagements pour financer le Fonds Mondial, superviser l’assistance au développement et l’accès universel à la prévention contre le VIH, ainsi que l’accès au traitement, soin et soutien. Ils ont notamment appelé le Secrétariat de l’ONUSIDA à soutenir les efforts de collecte de 2 milliards de dollars supplémentaires pour le Fonds Mondial, en convoquant par exemple une réunion urgente de donateurs avant la conférence Internationale sur le SIDA en 2012. Ils ont également soutenu une stratégie parallèle comme indiqué par la Suède, la Pologne et le Canada, pour sensibiliser les pays au processus de réduction du Fonds Mondial, le Mécanisme Transformationnel de financement ou encore le besoin d’élaborer de nouvelles stratégies suite à la perte de la série 11.
La Délégation des ONG a commenté l’utilisation des médias sociaux par l’ONUSIDA pour son engagement avec les jeunes dans le cadre de l’initiative de CrowdOutAIDS. Mais ils ont toutefois attiré l’attention sur le fait que les consultations en ligne ne peuvent en aucun cas remplacer un engagement programmé pour s’assurer que les besoins de la population clé des jeunes touchés soient reflétés dans la stratégie de leadership de la nouvelle génération qui doit être développée.
Pour plus d’informations sur le cadre d’investissement, visiter les liens de l’article du Lancet et slideshow.
Rapport des représentants des ONG
La Délégation des ONG a présenté son rapport annuel, avec pour objectif stratégique le VIH et la loi. Les résultats clés du rapport :
Ceci a abouti un nombre de recommandations :
La Délégation a ouvert son rapport par une présentation vidéo d’histoires et de perspectives d’individus et organisations dans le monde rappelant les recommandations. Après des commentaires de soutien émanant de la majorité des Etats Membres, certains Observateurs de la société civile on fait quelques interventions soutenant le rapport sur le terrain. Les Etats Membres tels que l’Egypte, la Zambie et le Zimbabwe ont soulevé des questions sur la méthodologie du rapport et le rôle de la société civile au sein du Conseil mettant en avant les questions de fond relatives à la prise de décision. Le Conseil a pris note du rapport. La Délégation a ainsi posé les jalons pour le suivi des discussions et des décisions potentielles, émanant du segment thématique sur le VIH et la loi prévu le dernier jour de la réunion.
Suivi de la réunion de haut niveau de l’Assemblée Générale de l’ONU sur le SIDA 2011
Le secrétariat de l’ONUSIDA a présenté un rapport sur le suivi de la réunion de haut niveau, notant le rôle du leadership de l’ONUSIDA et la nécessité de moyens de financement innovants et de synergies entre la Déclaration Politique de haut niveau et la stratégie ONUSIDA. La Délégation des ONG a accueilli le rapport et l’inclusion des populations clés dans la Déclaration Politique de 2011, mais a noté avec intérêt l’exclusion des personnes transgenres. Les délégués ont rappelé le Conseil d’administration que « personne ne peut être oublié si nous devons réaliser les trois zéros en 2015 ». La Délégation a appelé à fournir un investissement continu et accru dans le domaine de la recherche et le développement de nouvelles options de prévention y compris les vaccins VIH, préservatifs féminins entre autres. Des préoccupations ont été exprimées concernant le rapport qui met l’emphase sur les pays à moyen revenus comme donateurs potentiels en oubliant de souligner l’importance du rôle des pays donateurs afin de les pousser à honorer leurs engagements, y compris celui de fournir une aide internationale aux fonds pour le développement.
La Délégation est également intervenue sur la flexibilité des Aspects des Droits de Propriété Intellectuelle qui touchent au Commerce (ADPIC). La Délégation a déclaré que l’ONUSIDA peut jouer différents rôles dans ce domaine : protéger l’accès aux médicaments et le droit à la santé par la promotion des lois anti-concurrence ; générer des évaluations basées sur les preuves des accords de commerce; utiliser son influence pour promouvoir l’adoption d’environnements réglementaires facilitant la coopération Sud-Sud et le transfert de technologie ; aider les gouvernements à développer la capacité à mettre en place des politiques de propriété intellectuelle sensible à la santé publique jouissant pleinement des flexibilités des ADPIC.
La Délégation a accueilli explicitement l’élimination des inégalités genre et la violence basée sur le genre dans la Déclaration Politique, avec un élan spécifique pour le renforcement des capacités des femmes et des filles à mettre en place de nouvelles approches pour accélérer la réalisation de l’égalité des sexes et les Objectifs de Développement du Millénaire 3, 5 et 6. Un bouquet d’interventions relatif au VIH, la santé sexuelle et reproductive et les droits, devra être développé et lancé en 2012, comme contribution positive pour protéger les femmes du VIH.
Ils ont également noté que la mention répétée du cadre d’investissement dans le rapport, tout en soutenant les principes à sa fondation ( à savoir les ressources ciblées pour les populations clés, le soutien des interventions fondées sur les preuves, la concentration sur les facilitateurs importants y compris les déterminants sociaux du VIH), nécessite d’être affinée.
La Délégation a souligné la nécessité de mettre en place des indicateurs qualitatifs dans les rapports d’avancements nationaux et internationaux et a encouragé l’ONUSIDA à renforcer les consultations régionales relatives à l’accès universel en 2014 dans le but d’aider à galvaniser l’élan politique pour les ODM 2016, revoir et évaluer l’avancement en vue de la réalisation de ces objectifs. Certains gouvernements ont exprimé leurs inquiétudes concernant le manque de moyens pour organiser des réunions régionales. La Délégation des ONG continuera à soulever cette question.
La Délégation des ONG a accueilli le rapport de situation et a incité le Conseil d’administration à financer et accélérer la mise en place du Plan Mondial dans le but de commencer les activités au niveau des pays en 2012 pour éliminer la transmission verticale au VIH d’ici à 2015.
Tout en reconnaissant l’engagement pour garantir l’implication de la communauté, la Délégation a noté que beaucoup de personnes ne sont toujours pas conscientes du Plan Mondial ou ont une compréhension limitée de ses objectifs. Certaines femmes vivants avec le VIH qui participent au groupes de travail technique ressentent que leur présence était simplement symbolique.
La Délégation des ONG encourage l’ONUSIDA à démontrer le financement du Plan Mondial suite à l’annulation de la série 11 et d’intégrer les ressources financières pour soutenir le renforcement des capacités des communautés, particulièrement les communautés des personnes vivant avec le VIH, pour permettre une participation pleine et efficace à tous les niveaux de la planification et de la mise en œuvre du Plan Mondial. La Délégation des ONG a également suggéré que le terme PTME (Prévenir la Transmission Mère Enfant) soit toujours remplacé par « transmission verticale ».
Deuxième évaluation indépendante de l’ONUSIDA
L’ONUSIDA a également présenté le travail remarquable résultant de la dernière évaluation de l’ONUSIDA. Le travail des Coparrainants et coordinateurs mondiaux, a été modifié dans son modus operandi pour assurer la responsabilité entre les décisions du CCP et les organisations ainsi que les résultats du cadre de travail des Coparrainants. D’autres domaines d’actions remarquables ont été noté tels que : la stratégie de partenariat avec la société civile (actuellement en cours comme une note d’orientation) ; l’accomplissement de la stratégie de soutien technique ; le Cadre unifié du budget, des résultats et des responsabilités (UBRAF) ; et le renforcement des capacités des droits humains et du genre social au niveau des pays.
La Délégation des ONG a noté avec appréciation les efforts fournis pour intégrer les indicateurs fondés sur des rapports plus explicites par le Secrétariat et les Coparrainants sur le ressourcement et l’engagement de la société civile au sein de l’UBRAF. Ils ont également noté l’engagement du secrétariat à travailler avec la société civile pour assurer que les indicateurs adéquats sont développés.
La Délégation a encouragé l’ONUSIDA à considérer le besoin de personnel qualifié dans le domaine du genre social et les droits humains dans les changements de personnel, notamment aux niveaux régional et national. De plus, l’évaluation a reconnu le manque de consensus au sein de l’ONUSIDA sur les questions controversées relatives aux droits humains ; la Délégation a incité l’ONUSIDA, à travers la mise en place d’un nouveau plan stratégique, à plus de pertinence concernant les droits humains des personnes vivants avec le VIH, des populations clés à haut risque, des femmes et autres communautés touchées par le VIH et le SIDA.
La Délégation a accueilli le développement de la consultation pour les partenariats avec la société civile et attend cette mise en place dans le contexte de la stratégie ONUISDA 2011-2015, soutenu par UBRAF ainsi que d’autres documents clés de l’ONUSIDA en relation à la programmation et la budgétisation. Ceci permettra à ONUSIDA de satisfaire la décision initiale de travailler avec la société civile de façon cohérente et mesurable. De plus, la Délégation des ONG a accueilli l’opportunité pour un engagement continu sur la mise en place et l’étude de cette orientation.
La Délégation a également exprimé l’appréciation du rapport de l’association du personnel et a encouragé le secrétariat à poursuivre une communication ouverte et transparente durant la transformation de l’organisation. Ceci garantira un personnel ONUSIDA qualifié pour mener son mandat à bien tel que mentionné dans le plan stratégique, concernant le renforcement des capacités du personnel dans les domaines des droits humains et du genre social.
Cadre unifié du Budget, des Résultats et des Responsabilités (UBRAF)
L’ONUSIDA a présenté les indicateurs révisés de l’UBRAF. La Délégation des ONG a loué le processus inclusif qui a entrainé ces révisions et a favorablement accueilli les indicateurs de la participation de la société civile, les extrants et résultats mesurables relatifs aux droits humains et l’égalité des sexes, en dépit d’un sur la nécessité de fournir davantage de travail dans certains de ces domaines.
La Délégation des ONG a soutenu un appel pour des études de cas sur les meilleures pratiques à souligner dans la première étude annuelle de l’UBRAF. Les Etats-Unis ont introduit une décisionque le Conseil a approuvé, demandant à l’ONUSIDA de préparer un rapport sur les changements des indicateurs et des développements concernant le Groupe d’évaluation et de surveillance lors de la prochaine réunion du CCP.
Soutien Technique de l’ONUSIDA
La stratégie de soutien technique soulevé lors de la 27ème réunion du CCP a été révisée vu la nécessité d’une action plus concrète et d’une surveillance plus claire. Une stratégie mise à jour à été demandée et devra être présentée lors de la réunion du Conseil. Le rapport de situationprésenté au Conseil lors de cette réunion n’a pas été considéré comme adéquat non plus. Par conséquent, le Conseil a demandé un processus délimité dans le temps et consultatif pour mieux définir le rôle du soutien technique de l’ONUSIDA lors de la prochaine réunion du Conseil.
La Délégation des ONG a expressément demandé plus d’informations sur les évaluations en cours pour valider le soutien technique de l’ONUSIDA et renforcer les liens du soutien technique, par le développement des capacités afin d’apporter des réponses ciblées au niveau des pays.
Prochaines réunions
Le thème de la prochaine réunion thématique prévue en décembre 2012 s’articulera sur la non-discrimination.
Les dates des prochaines réunions ont été fixées : 34ème réunion du 17-19 juin 2014 et la 35èmeréunion du 9au 11 Décembre 2014.
Election des membres du Bureau
En l’absence d’autres candidats, la Pologne a été élue comme président, l’Inde comme Vice-président et les Etats-Unis comme rapporteur pour le calendrier annuel commençant le 1erJanvier 2012.
Les nouvelles ONG du Conseil de Coordination du Programme approuvées sont : African Sex Worker Alliance, Afrique du Sud ; International Treatment Preparedness Coalition (ITPC), Thaïlande ; et Gestos, Brésil. Elles remplaceront Aids and Rights Alliance of Southern Africa (ARASA), Namibie; Asia Pacific Network of Sex Workers (APNSW), Thaïlande; et Corporación Kimirina, Equateur.
Segment thématique: VIH et habilitation des environnements juridiques
Le segment thématique a débuté par un travail en groupes avant d’être présenté en plénière autour de trois aspects concernant l’habilitation des environnements juridiques : la loi, l’application de la loi et l’accès à la justice. Deux commissaires de la Commission mondiale sir le VIH et le droit Michael Kirby et Prasada Rao, ont présidé, et Riz Khan, un journaliste qui a travaillé avec la BBC, CNN et Al Jazeera a modéré la séance. De nombreux Etats membres, observateurs de la société civile, le Groupe de référence de l’ONUSIDA sur le VH et les droits de l’homme et les délégués ont donné des témoignages forts qui ont soutenu les résultats du rapport des ONG. Tous les témoignages des observateurs de la société civile sont disponibles du le site internet de la Délégation, y compris la vidéo de Robert Suttle et Nick Rhoades parlant de leur propre poursuite judiciaire pour non-divulgation de VIH.
Réunions parallèles
Rapport du Groupe Consultatif de l’ONUSIDA sur le VIH et le travail du sexe
Le Délégué des ONG pour l’Afrique, Mickey Meji, a rejoint d’autres intervenants pour lancer officiellement le rapport sur le VIH et le travail du sexe, qui complète la note d’orientation de l’ONUSIDA 2009 sur le VIH et le travail du sexe. Le rapport fait un nombre de recommandations pour une action dans les domaines suivants : politiques et environnement juridiques et droits des travailleurs du sexe ; passer d’une stratégique de réduction de la demande de travail du sexe à une réduction de demande de rapports payés non protégés ; différencier travail du sexe et exploitation ; et l’autonomisation économique.
Fonds Mondial
Dr. Akram Ali Eltom, Directeur de l’Unité Partenariats du Fonds Mondial, a présenté le cadre de travail, comprenant des clarifications, caractéristiques clés et délais, du Mécanisme Transitoire de Financement – un modèle de financement d’urgence, qui remplace la série 11, pour assurer le financement de la prévention essentielle, le traitement et/ou les services de soins. Les discussions on été concentrées sur ce qui constitue ‘les services essentiels’- un concept sur lequel des décisions seront prises. Les candidats ont jusqu’au 31 Mars 2012 pour soumettre leurs propositions. Tous les documents utiles sont disponibles sur le site internet du Fonds Mondial.
La Délégation des ONG a soulevé des questions de l’impact des MTF sur la continuation du travail mené par la société civile actuellement soutenu par le Fonds Mondial. La délégation a reconnu le rôle signifiant que l’ONUSIDA jouera à la fois aux niveaux national et international en tant que partenaire technique sur les prochains mois lorsque les subventions seront programmées et renégociées. La Délégation a également touché les représentants de la société civile sur le Conseil administratif du Fonds Mondial pour suggérer une réunion avec les experts techniques, y compris les partenaires externes et la société civile, dans le but de parvenir à un accord sur les définitions des services ‘essentiels’ ou ‘non-essentiels’.
Le mois prochain, les équipes d’action de la société civile dans le monde se rencontrent lors d’une réunion stratégique pour discuter du la meilleure manière de livrer le soutien technique aux organisations de la société civile dans le nouveau cadre de travail.
INPUD
Le Réseau international des personnes usagers de drogues (INPUD) a tenu une réunion parallèle sur « VIH, Usage de Drogue et Environnement Juridique » pour poursuivre la conversation commencée lors de la présentation du rapport ONG. Les intervenants de la Russie et de l’Afghanistan ont décrit deux exemples extrêmes, en terminant sur une touche d’espoir de l’expérience du Portugal où les changements dans les lois sur les drogues ont entrainé une réduction des taux VIH de plus de 50%.
CAPRISA
Dr. Quarraisha Abdool Karim et Dr. Salim Abdool Karim du Centre du Programme SIDA et Recherche en Afrique du Sud (CAPRISA) ont présenté leurs résultats d’essai d’un gel microbicide pour les femmes contre le VIH, et ont parlé d’autres éventuels traitements comme prévention.
CrowdOutAIDS est un projet collaboratif visant à générer un apport plus important des jeunes pour le développement de la stratégie de la nouvelle génération de leadership de l’ONUSIDA. Le projet inclut des forums sur les politiques animés en 7 langues en ligne et hors ligne. Divisé en 4 étapes-Connecter, Partager, Trouver et Action Collective- le projet est dans sa troisième phase, avec plus de 20000 jeunes impliqués dans les discussions depuis sa création, et 250 organisations dirigées par des jeunes engagés dans la mise en œuvre de la nouvelle stratégie. La publication d’un résumé des discussions est prévue pour fin janvier 2012.
Tags: 29th PCB Meeting
Résultats de la 29èmeréunion du Conseil de Coordination du Programme de l’ONUSIDA (CCP) à Genève, Suisse, 13-15 Décembre 2011 (pdf)
Résumé:
L’objectif principal de la 29ème réunion du Conseil de l’ONUSIDA : 1. Viabilité financière de la riposte au VIH ; 2. VIH et environnements juridiques ; 3. Comment l’ONUSIDA a pris en compte les recommandations émanant de la Deuxième Evaluation Indépendante (DEI), relative au travail de l’ONUSIDA entre 2004 et 2009.
1. Suite à l’annulation de la Série 11 durant la réunion du Conseil d’Administration du Fonds Mondial (FM) fin novembre 2011, précédant la réunion du conseil d’administration de l’ONUSIDA, les considérations relatives au financement ont été au centre des pré-réunions de la délégation des ONG avec les Etats Membres et les interventions sur le terrain. Les Etats membres donateurs sont restés attachés à leur message de soutenir fortement la nouvelle stratégie du FM confirmant que le Fonds n’est pas en situation de difficulté financière et qu’aucun des programmes existant ne sera interrompu. La délégation des ONG s’est concentré sur le cadre d’investissement et le financement du Fonds Mondial pour réintégrer la série 11 dans les interventions tout en explorant davantage le Mécanisme Transitoire de Financement mis en place pour soutenir les subventions en cours jusqu’en 2014. Michel Sidibé a appelé pour un Fonds Mondial plus fort. Nombreuses préoccupations concernant le Cadre d’Investissement, avec la délégation des ONG et les Etats Membres ont été soulevées notamment sur le besoin d’outils de consultation et de dialogue. Le conseil a approuvé une décision demandant à l’ONUSIDA « de lancer dès que possible un processus de consultations inclusives pour considérer les approches d’un investissement stratégique, le nouveau cadre d’investissement pour la riposte mondiale au VIH », et faire un rapport sur l’avancement lors des deux prochaines réunions du Conseil (prévues en juin et en décembre 2012).
2. la préparation de la réunion a été dominée par la thématique du VIH et l’environnement juridique, introduite dans le rapport annuel des ONG le premier jour de la réunion et discutée en détail durant les sessions thématiques du dernier jour. Plusieurs Etats membres ont exprimé leurs préoccupations concernant la force des points de décisions soulevés par la Délégation des ONG avant la tenue de la réunion. Ils ont appelé les états à travailler pour abroger les lois criminalisant l’exposition, la non divulgation et la transmission du VIH, ainsi que l’homosexualité, le travail du sexe et l’usage de drogues. Ils ont également appelé à garantir les droits de la santé reproductive et sexuelle, y compris l’avortement médicalisé. Certains états membres ont exprimé à la délégation des ONG leur préoccupation concernant le rejet de certaines décisions relatives notamment à l’avortement, la décriminalisation du travail du sexe, et de l’usage de drogues, par conséquent le rejet du rapport. Dans une stratégie négociée, la Délégation des ONG a retiré toutes les décisions et présenté son rapport intégral avec des recommandations intégrant les points de décisions, gagnant ainsi le soutien de la majorité des états membres du Conseil. La Délégation des ONG aura l’opportunité, dans le cadre du suivi des segments thématiques sur le VIH et la loi, de réintégrer et plaider pour les décisions lors de la réunion de juin 2012.
Le ton politique de la discussion concernant les droits humains, suite à la présentation du rapport des ONG, continue à semer la discorde. Contrairement à la dernière réunion du Conseil où les états membres africains étaient divisés dans les opinions et les approches, l’Egypte a semblé mener un bloc solide d’états membres africains. La vidéo d’ouverture présentée par la Délégation des ONG et les déclarations de soutien au début de la discussion concernant le rapport des ONG a sans doute encouragé des réponses plus neutres de la part des états membres africains, qui contrairement aux attentes n’ont pas rejeté purement et simplement le rapport des ONG.
3. le Conseil a entendu le rapport final de la deuxième évaluation indépendante de l’ONUSIDA. Le Conseil a accepté que la majorité des recommandations ont été mises en œuvre, mais la Délégation des ONG a demandé plus de travail dans les domaines suivants: stratégie de soutien technique ; développement et inclusion d’indicateurs relatifs à l’engagement de la société civile, les questions de genre dans le nouveau budget ONUSIDA et l’outil de surveillance ; document d’orientation pour le partenariat avec la société civile. Le Conseil a demandé des rapports d’avancement sur les indicateurs et la stratégie de soutien technique pour la prochaine réunion.
La Délégation des ONG a travaillé avec le secrétariat de l’ONUSIDA pour développer un moyen pertinent et mesurable pour évaluer le fonctionnement du Programme Commun, à travers tous les Coparrainants et les Secrétariats, avec la société civile. La Délégation des ONG a noté l’avancement de ce travail mais a insisté sur le besoin de développer davantage d’indicateurs à même de mesurer le cadre du budget et la responsabilité de l’ONUSIDA.
La Délégation des ONG a travaillé en partenariat avec la Coopérative iMAXI et des experts des médias sociaux parmi un éventail d’organisations de la société civile pour apporter plus de transparence à la prise de décision du Conseil de l’ONUSIDA et le travail de la Délégation elle-même. Un réseau de la société civile à travers Facebook, Twitter, et des blogs ont aidé à faire revivre l’expérience de la société civile, non seulement dans la salle de réunion du Conseil mais également en interaction avec des intervenants à travers les plateformes des médias sociaux. Ce partage d’informations en temps réel a permis une participation plus large. Merci à tous ceux qui ont participé virtuellement, notamment Raheem Janmohammad, membre d’INPUD (Réseau international des personnes usagers de drogues) et du Groupe Afghan d’usagers de Drogues en Afghanistan.
La participation des observateurs de la société civile à cette réunion a été essentielle et leur soutien exceptionnel. La Délégation des ONG souhaite vous féliciter et vous remercier pour vos excellentes interventions et la force insufflée à la salle par votre présence. Toutes les interventions sont disponibles sur notre site internet. C’est votre attitude et votre soutien sur le terrain qui ont rendu cette réunion possible. La participation accrue des Observateurs aux réunions du Conseil renforce le travail et la responsabilité des Délégués des ONG.
MERCI aux Observateurs de la société civile qui soutiennent la Délégation des ONG!
Les points de l’Ordre du jour:
Rapport du Directeur Exécutif: Objectif Zéro: Façonnons notre destin
Le rapport du Directeur Exécutif (DE) a souligné l’avancement positif accompli dans les pays concernant des droits humains et le VIH dans les politiques internes et externes. Cependant, il a été au final submergé par l’intérêt sur la diminution des financements dédiés au VIH et le besoin de trouver des moyens de financement alternatifs comme la taxe sur les transactions financières, les partenariats privés, et les investissements nationaux dans le domaine du VIH. L’ONUSIDA s’est engagé dans un nouveau cadre d’investissement pour déterminer l’impact et augmenter le soutien au pays où l’impact est le plus élevé. Le DE a également annoncé des changements majeurs au sein de l’ONUSIDA dans leur tentative de réduire les dépenses de 20 à 25% au cours du prochain exercice biennal. Suite aux résultats de l’étude fonctionnelle, l’ONUSIDA réduira considérablement les ressources humaines au sein du Secrétariat à Genève pour renforcer les ressources dans les pays et régions.
En réponse au rapport au DE, la Délégation des ONG a exprimé une déception de voir qu’à peine six mois après les engagements et les objectifs fixés dans la Déclaration politique 2011, la riposte mondiale au SIDA se trouve dans un environnement d’incertitude financière, suite à la décision du Conseil d’administration du Fonds Mondial d’annuler la prochaine série de financement et d’exclure plusieurs pays bénéficiaires du Mécanisme Transitoire de financement. La Délégation des ONG a souligné l’importance d’explorer des mécanismes de financement innovants tel que la Taxe sur les Transactions financières, et d’approfondir le cadre d’investissement mentionné dans le rapport du DE et autres documents du Conseil.
La Délégation des ONG a également appelé l’ONUSIDA à jouer un rôle leader plus fort avec les donateurs mondiaux et a soutenu l’appel du Royaume Uni, la Chine, les Etats-Unis et d’autres Etats Membres levé aux pays donateurs d’honorer leurs engagements pour financer le Fonds Mondial, superviser l’assistance au développement et l’accès universel à la prévention contre le VIH, ainsi que l’accès au traitement, soin et soutien. Ils ont notamment appelé le Secrétariat de l’ONUSIDA à soutenir les efforts de collecte de 2 milliards de dollars supplémentaires pour le Fonds Mondial, en convoquant par exemple une réunion urgente de donateurs avant la conférence Internationale sur le SIDA en 2012. Ils ont également soutenu une stratégie parallèle comme indiqué par la Suède, la Pologne et le Canada, pour sensibiliser les pays au processus de réduction du Fonds Mondial, le Mécanisme Transformationnel de financement ou encore le besoin d’élaborer de nouvelles stratégies suite à la perte de la série 11.
La Délégation des ONG a commenté l’utilisation des médias sociaux par l’ONUSIDA pour son engagement avec les jeunes dans le cadre de l’initiative de CrowdOutAIDS. Mais ils ont toutefois attiré l’attention sur le fait que les consultations en ligne ne peuvent en aucun cas remplacer un engagement programmé pour s’assurer que les besoins de la population clé des jeunes touchés soient reflétés dans la stratégie de leadership de la nouvelle génération qui doit être développée.
Pour plus d’informations sur le cadre d’investissement, visiter les liens de l’article du Lancet et slideshow.
Rapport des représentants des ONG
La Délégation des ONG a présenté son rapport annuel, avec pour objectif stratégique le VIH et la loi. Les résultats clés du rapport :
Ceci a abouti un nombre de recommandations :
La Délégation a ouvert son rapport par une présentation vidéo d’histoires et de perspectives d’individus et organisations dans le monde rappelant les recommandations. Après des commentaires de soutien émanant de la majorité des Etats Membres, certains Observateurs de la société civile on fait quelques interventions soutenant le rapport sur le terrain. Les Etats Membres tels que l’Egypte, la Zambie et le Zimbabwe ont soulevé des questions sur la méthodologie du rapport et le rôle de la société civile au sein du Conseil mettant en avant les questions de fond relatives à la prise de décision. Le Conseil a pris note du rapport. La Délégation a ainsi posé les jalons pour le suivi des discussions et des décisions potentielles, émanant du segment thématique sur le VIH et la loi prévu le dernier jour de la réunion.
Suivi de la réunion de haut niveau de l’Assemblée Générale de l’ONU sur le SIDA 2011
Le secrétariat de l’ONUSIDA a présenté un rapport sur le suivi de la réunion de haut niveau, notant le rôle du leadership de l’ONUSIDA et la nécessité de moyens de financement innovants et de synergies entre la Déclaration Politique de haut niveau et la stratégie ONUSIDA. La Délégation des ONG a accueilli le rapport et l’inclusion des populations clés dans la Déclaration Politique de 2011, mais a noté avec intérêt l’exclusion des personnes transgenres. Les délégués ont rappelé le Conseil d’administration que « personne ne peut être oublié si nous devons réaliser les trois zéros en 2015 ». La Délégation a appelé à fournir un investissement continu et accru dans le domaine de la recherche et le développement de nouvelles options de prévention y compris les vaccins VIH, préservatifs féminins entre autres. Des préoccupations ont été exprimées concernant le rapport qui met l’emphase sur les pays à moyen revenus comme donateurs potentiels en oubliant de souligner l’importance du rôle des pays donateurs afin de les pousser à honorer leurs engagements, y compris celui de fournir une aide internationale aux fonds pour le développement.
La Délégation est également intervenue sur la flexibilité des Aspects des Droits de Propriété Intellectuelle qui touchent au Commerce (ADPIC). La Délégation a déclaré que l’ONUSIDA peut jouer différents rôles dans ce domaine : protéger l’accès aux médicaments et le droit à la santé par la promotion des lois anti-concurrence ; générer des évaluations basées sur les preuves des accords de commerce; utiliser son influence pour promouvoir l’adoption d’environnements réglementaires facilitant la coopération Sud-Sud et le transfert de technologie ; aider les gouvernements à développer la capacité à mettre en place des politiques de propriété intellectuelle sensible à la santé publique jouissant pleinement des flexibilités des ADPIC.
La Délégation a accueilli explicitement l’élimination des inégalités genre et la violence basée sur le genre dans la Déclaration Politique, avec un élan spécifique pour le renforcement des capacités des femmes et des filles à mettre en place de nouvelles approches pour accélérer la réalisation de l’égalité des sexes et les Objectifs de Développement du Millénaire 3, 5 et 6. Un bouquet d’interventions relatif au VIH, la santé sexuelle et reproductive et les droits, devra être développé et lancé en 2012, comme contribution positive pour protéger les femmes du VIH.
Ils ont également noté que la mention répétée du cadre d’investissement dans le rapport, tout en soutenant les principes à sa fondation ( à savoir les ressources ciblées pour les populations clés, le soutien des interventions fondées sur les preuves, la concentration sur les facilitateurs importants y compris les déterminants sociaux du VIH), nécessite d’être affinée.
La Délégation a souligné la nécessité de mettre en place des indicateurs qualitatifs dans les rapports d’avancements nationaux et internationaux et a encouragé l’ONUSIDA à renforcer les consultations régionales relatives à l’accès universel en 2014 dans le but d’aider à galvaniser l’élan politique pour les ODM 2016, revoir et évaluer l’avancement en vue de la réalisation de ces objectifs. Certains gouvernements ont exprimé leurs inquiétudes concernant le manque de moyens pour organiser des réunions régionales. La Délégation des ONG continuera à soulever cette question.
La Délégation des ONG a accueilli le rapport de situation et a incité le Conseil d’administration à financer et accélérer la mise en place du Plan Mondial dans le but de commencer les activités au niveau des pays en 2012 pour éliminer la transmission verticale au VIH d’ici à 2015.
Tout en reconnaissant l’engagement pour garantir l’implication de la communauté, la Délégation a noté que beaucoup de personnes ne sont toujours pas conscientes du Plan Mondial ou ont une compréhension limitée de ses objectifs. Certaines femmes vivants avec le VIH qui participent au groupes de travail technique ressentent que leur présence était simplement symbolique.
La Délégation des ONG encourage l’ONUSIDA à démontrer le financement du Plan Mondial suite à l’annulation de la série 11 et d’intégrer les ressources financières pour soutenir le renforcement des capacités des communautés, particulièrement les communautés des personnes vivant avec le VIH, pour permettre une participation pleine et efficace à tous les niveaux de la planification et de la mise en œuvre du Plan Mondial. La Délégation des ONG a également suggéré que le terme PTME (Prévenir la Transmission Mère Enfant) soit toujours remplacé par « transmission verticale ».
Deuxième évaluation indépendante de l’ONUSIDA
L’ONUSIDA a également présenté le travail remarquable résultant de la dernière évaluation de l’ONUSIDA. Le travail des Coparrainants et coordinateurs mondiaux, a été modifié dans son modus operandi pour assurer la responsabilité entre les décisions du CCP et les organisations ainsi que les résultats du cadre de travail des Coparrainants. D’autres domaines d’actions remarquables ont été noté tels que : la stratégie de partenariat avec la société civile (actuellement en cours comme une note d’orientation) ; l’accomplissement de la stratégie de soutien technique ; le Cadre unifié du budget, des résultats et des responsabilités (UBRAF) ; et le renforcement des capacités des droits humains et du genre social au niveau des pays.
La Délégation des ONG a noté avec appréciation les efforts fournis pour intégrer les indicateurs fondés sur des rapports plus explicites par le Secrétariat et les Coparrainants sur le ressourcement et l’engagement de la société civile au sein de l’UBRAF. Ils ont également noté l’engagement du secrétariat à travailler avec la société civile pour assurer que les indicateurs adéquats sont développés.
La Délégation a encouragé l’ONUSIDA à considérer le besoin de personnel qualifié dans le domaine du genre social et les droits humains dans les changements de personnel, notamment aux niveaux régional et national. De plus, l’évaluation a reconnu le manque de consensus au sein de l’ONUSIDA sur les questions controversées relatives aux droits humains ; la Délégation a incité l’ONUSIDA, à travers la mise en place d’un nouveau plan stratégique, à plus de pertinence concernant les droits humains des personnes vivants avec le VIH, des populations clés à haut risque, des femmes et autres communautés touchées par le VIH et le SIDA.
La Délégation a accueilli le développement de la consultation pour les partenariats avec la société civile et attend cette mise en place dans le contexte de la stratégie ONUISDA 2011-2015, soutenu par UBRAF ainsi que d’autres documents clés de l’ONUSIDA en relation à la programmation et la budgétisation. Ceci permettra à ONUSIDA de satisfaire la décision initiale de travailler avec la société civile de façon cohérente et mesurable. De plus, la Délégation des ONG a accueilli l’opportunité pour un engagement continu sur la mise en place et l’étude de cette orientation.
La Délégation a également exprimé l’appréciation du rapport de l’association du personnel et a encouragé le secrétariat à poursuivre une communication ouverte et transparente durant la transformation de l’organisation. Ceci garantira un personnel ONUSIDA qualifié pour mener son mandat à bien tel que mentionné dans le plan stratégique, concernant le renforcement des capacités du personnel dans les domaines des droits humains et du genre social.
Cadre unifié du Budget, des Résultats et des Responsabilités (UBRAF)
L’ONUSIDA a présenté les indicateurs révisés de l’UBRAF. La Délégation des ONG a loué le processus inclusif qui a entrainé ces révisions et a favorablement accueilli les indicateurs de la participation de la société civile, les extrants et résultats mesurables relatifs aux droits humains et l’égalité des sexes, en dépit d’un sur la nécessité de fournir davantage de travail dans certains de ces domaines.
La Délégation des ONG a soutenu un appel pour des études de cas sur les meilleures pratiques à souligner dans la première étude annuelle de l’UBRAF. Les Etats-Unis ont introduit une décisionque le Conseil a approuvé, demandant à l’ONUSIDA de préparer un rapport sur les changements des indicateurs et des développements concernant le Groupe d’évaluation et de surveillance lors de la prochaine réunion du CCP.
Soutien Technique de l’ONUSIDA
La stratégie de soutien technique soulevé lors de la 27ème réunion du CCP a été révisée vu la nécessité d’une action plus concrète et d’une surveillance plus claire. Une stratégie mise à jour à été demandée et devra être présentée lors de la réunion du Conseil. Le rapport de situationprésenté au Conseil lors de cette réunion n’a pas été considéré comme adéquat non plus. Par conséquent, le Conseil a demandé un processus délimité dans le temps et consultatif pour mieux définir le rôle du soutien technique de l’ONUSIDA lors de la prochaine réunion du Conseil.
La Délégation des ONG a expressément demandé plus d’informations sur les évaluations en cours pour valider le soutien technique de l’ONUSIDA et renforcer les liens du soutien technique, par le développement des capacités afin d’apporter des réponses ciblées au niveau des pays.
Prochaines réunions
Le thème de la prochaine réunion thématique prévue en décembre 2012 s’articulera sur la non-discrimination.
Les dates des prochaines réunions ont été fixées : 34ème réunion du 17-19 juin 2014 et la 35èmeréunion du 9au 11 Décembre 2014.
Election des membres du Bureau
En l’absence d’autres candidats, la Pologne a été élue comme président, l’Inde comme Vice-président et les Etats-Unis comme rapporteur pour le calendrier annuel commençant le 1erJanvier 2012.
Les nouvelles ONG du Conseil de Coordination du Programme approuvées sont : African Sex Worker Alliance, Afrique du Sud ; International Treatment Preparedness Coalition (ITPC), Thaïlande ; et Gestos, Brésil. Elles remplaceront Aids and Rights Alliance of Southern Africa (ARASA), Namibie; Asia Pacific Network of Sex Workers (APNSW), Thaïlande; et Corporación Kimirina, Equateur.
Segment thématique: VIH et habilitation des environnements juridiques
Le segment thématique a débuté par un travail en groupes avant d’être présenté en plénière autour de trois aspects concernant l’habilitation des environnements juridiques : la loi, l’application de la loi et l’accès à la justice. Deux commissaires de la Commission mondiale sir le VIH et le droit Michael Kirby et Prasada Rao, ont présidé, et Riz Khan, un journaliste qui a travaillé avec la BBC, CNN et Al Jazeera a modéré la séance. De nombreux Etats membres, observateurs de la société civile, le Groupe de référence de l’ONUSIDA sur le VH et les droits de l’homme et les délégués ont donné des témoignages forts qui ont soutenu les résultats du rapport des ONG. Tous les témoignages des observateurs de la société civile sont disponibles du le site internet de la Délégation, y compris la vidéo de Robert Suttle et Nick Rhoades parlant de leur propre poursuite judiciaire pour non-divulgation de VIH.
Réunions parallèles
Rapport du Groupe Consultatif de l’ONUSIDA sur le VIH et le travail du sexe
Le Délégué des ONG pour l’Afrique, Mickey Meji, a rejoint d’autres intervenants pour lancer officiellement le rapport sur le VIH et le travail du sexe, qui complète la note d’orientation de l’ONUSIDA 2009 sur le VIH et le travail du sexe. Le rapport fait un nombre de recommandations pour une action dans les domaines suivants : politiques et environnement juridiques et droits des travailleurs du sexe ; passer d’une stratégique de réduction de la demande de travail du sexe à une réduction de demande de rapports payés non protégés ; différencier travail du sexe et exploitation ; et l’autonomisation économique.
Fonds Mondial
Dr. Akram Ali Eltom, Directeur de l’Unité Partenariats du Fonds Mondial, a présenté le cadre de travail, comprenant des clarifications, caractéristiques clés et délais, du Mécanisme Transitoire de Financement – un modèle de financement d’urgence, qui remplace la série 11, pour assurer le financement de la prévention essentielle, le traitement et/ou les services de soins. Les discussions on été concentrées sur ce qui constitue ‘les services essentiels’- un concept sur lequel des décisions seront prises. Les candidats ont jusqu’au 31 Mars 2012 pour soumettre leurs propositions. Tous les documents utiles sont disponibles sur le site internet du Fonds Mondial.
La Délégation des ONG a soulevé des questions de l’impact des MTF sur la continuation du travail mené par la société civile actuellement soutenu par le Fonds Mondial. La délégation a reconnu le rôle signifiant que l’ONUSIDA jouera à la fois aux niveaux national et international en tant que partenaire technique sur les prochains mois lorsque les subventions seront programmées et renégociées. La Délégation a également touché les représentants de la société civile sur le Conseil administratif du Fonds Mondial pour suggérer une réunion avec les experts techniques, y compris les partenaires externes et la société civile, dans le but de parvenir à un accord sur les définitions des services ‘essentiels’ ou ‘non-essentiels’.
Le mois prochain, les équipes d’action de la société civile dans le monde se rencontrent lors d’une réunion stratégique pour discuter du la meilleure manière de livrer le soutien technique aux organisations de la société civile dans le nouveau cadre de travail.
INPUD
Le Réseau international des personnes usagers de drogues (INPUD) a tenu une réunion parallèle sur « VIH, Usage de Drogue et Environnement Juridique » pour poursuivre la conversation commencée lors de la présentation du rapport ONG. Les intervenants de la Russie et de l’Afghanistan ont décrit deux exemples extrêmes, en terminant sur une touche d’espoir de l’expérience du Portugal où les changements dans les lois sur les drogues ont entrainé une réduction des taux VIH de plus de 50%.
CAPRISA
Dr. Quarraisha Abdool Karim et Dr. Salim Abdool Karim du Centre du Programme SIDA et Recherche en Afrique du Sud (CAPRISA) ont présenté leurs résultats d’essai d’un gel microbicide pour les femmes contre le VIH, et ont parlé d’autres éventuels traitements comme prévention.
CrowdOutAIDS est un projet collaboratif visant à générer un apport plus important des jeunes pour le développement de la stratégie de la nouvelle génération de leadership de l’ONUSIDA. Le projet inclut des forums sur les politiques animés en 7 langues en ligne et hors ligne. Divisé en 4 étapes-Connecter, Partager, Trouver et Action Collective- le projet est dans sa troisième phase, avec plus de 20000 jeunes impliqués dans les discussions depuis sa création, et 250 organisations dirigées par des jeunes engagés dans la mise en œuvre de la nouvelle stratégie. La publication d’un résumé des discussions est prévue pour fin janvier 2012.
Tags: 29th PCB Meeting
What happened at the 29th meeting of the UNAIDS Programme Coordinating Board (PCB) in Geneva, Switzerland, December 13-15, 2011?
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Summary:
The main focus of the 29th board meeting of UNAIDS was: 1. financial sustainability of the HIV response; 2. HIV and legal environments; and 3. how UNAIDS has addressed the recommendations made in the Second Independent Evaluation (SIE), which evaluated the work of UNAIDS between 2004 and 2009.
1. Following the cancellation of Round 11 during the Global Fund (GF) board meeting at the end of November 2011, just prior to the UNAIDS board meeting, funding considerations took centre stage in the pre-meetings of the NGO Delegation with Member States as well as in interventions on the floor. Donor Member States consistently stayed on their message of strongly supporting the new strategy of the GF and stressing that the Fund is not in financial trouble and no existing programs will be cut. The NGO Delegation focused on the Investment Framework and funding of the Global Fund to get Round 11 back on track in its interventions, as well as probing more about the Transitional Funding Mechanism being put in place to support current grants until 2014. Michel Sidibé called for a stronger Global Fund. There was a lot of interest in the Investment Framework, with the NGO Delegation and Member States pointing out a need for further consultation and discussion on this tool. The board passed a decision point asking UNAIDS “to launch as soon as possible a process of inclusive consultations to consider approaches to strategic investment, including the new investment framework for the global HIV response” and to report back on progress at the next two board meetings (June and December 2012).
2. The preparation for the meeting was dominated by the topic of HIV and the legal environment, introduced in the annual NGO report on the first day of the meeting and discussed in further detail during the thematic session on the last day. Several Member States were concerned about the strength of the decision points put forward by the NGO Delegation prior to the meeting, which called on states to work to repeal criminal laws around HIV exposure, non-disclosure and transmission, as well as homosexuality, sex work and drug use, and to ensure sexual and reproductive health rights, including safe abortions. There was concern from some Member States to the NGO Delegation that they could not accept some of the decision points concerning abortion and decriminalization of sex work and drug use, and therefore could not accept the report. In a negotiated strategy, the NGO Delegation withdrew all the decision points and presented its full report with recommendations that incorporated the decision points, gaining support from the majority of Member States on the board. The NGO Delegation will have the opportunity, as part of the follow-up to the thematic session on HIV and the law, to reintroduce and advocate for decision points in the June 2012 meeting.
The political tone of the discussion around human rights, following the presentation of the NGO report, continued to be divisive. Unlike the last board meeting, when the African Member States split in opinion and approach, Egypt seemed to lead a solid African block of Member States. The opening video presented by the NGO Delegation and overwhelmingly supportive statements at the start of the discussion around the NGO report may have contributed to more neutral responses from the African Member States, who were expected to reject the NGO report outright, but did not.
3. The board heard the final report back on the Second Independent Evaluation of UNAIDS. The board accepted that the majority of recommendations had been implemented, but the NGO Delegation requested more work on these areas: technical support strategy; development and inclusion of indicators regarding civil society engagement and gender in the new UNAIDS budget and monitoring tool; and the guidance document for partnership with civil society. The board has requested progress reports on indicators and the technical support strategy for the next meeting.
The NGO Delegation had been working with the UNAIDS Secretariat to develop a consistent and measurable way to assess how the Joint Programme, across all the Cosponsors and Secretariat, works with civil society. The NGO Delegation noted the progress in this work but insisted on the need to further develop indicators that can be measured in the UNAIDS budget and accountability framework.
The NGO Delegation worked in partnership with the iMAXi Cooperative and social media experts from across a range of constituencies in civil society to bring further transparency to UNAIDS board’s decision-making and the work of the Delegation itself. A network of civil society via Facebook, Twitter and blogs helped to bring the stories of civil society alive, not just in the board room but also to the many interacting with the event through social media platforms. This sharing of information in real-time enabled wider participation. Thank you to all who participated virtually, especially Raheem Janmohammad, member of INPUD and the Afghan Drug User’s Group in Afghanistan.
The participation and support shown by the civil society Observers at this meeting was essential and exceptional. The NGO Delegation would like to commend and thank you for the excellent interventions made and the power you brought to the room. All interventions can be found on our website. The attitude and support on the floor of the meeting was set by your presence. The increasing participation of Observers in the board meetings strengthens the work and accountability of the NGO Delegates.
THANK YOU to the civil society Observers who supported the NGO Delegation!
Agenda Items:
Report from the Executive Director: Getting to Zero: Time to Shape our Destiny
The Report by the Executive Director (ED) highlighted the positive progress on human rights and HIV in countries’ internal and external policies. Yet, this was, in the end, overwhelmed by the focus on the decrease in HIV funding and the need to move forward on alternative ways of financing including a Financial Transaction Tax, private partnerships and encouraging national investments in HIV. UNAIDS committed itself to a new Investment Framework to see where the most impact can be made and to increase support to high-impact countries. The ED also announced major changes within UNAIDS in their attempt to reduce expenses by 20-25% in the next biennium. Following the completion of a functional review, UNAIDS will significantly scale down human and other resources in its Secretariat in Geneva in order to allocate resources to regional and country offices.
In response to the ED’s report, the NGO Delegation expressed disappointment that, barely six months after the groundbreaking commitments and clear targets set in the 2011 Political Declaration, the global AIDS response finds itself in an environment of financial uncertainty, following the announcement by the Global Fund board to cancel the next round of funding and exclude numerous countries from benefitting from the Transitional Funding Mechanism. The NGO Delegation stressed the importance of exploring innovative funding mechanisms such as the Financial Transaction Tax, as well as looking more at the Investment Framework that was referenced in the ED report and in various board papers.
The NGO Delegation also called on UNAIDS to exert strong leadership with global donors and supported the call from the United Kingdom, China, the United States and other Members States to donor countries to honour their commitments to fully fund the Global Fund and their financial commitments to overseas development assistance and universal access to HIV prevention, treatment, care and support. In particular, they called on the UNAIDS Secretariat to support efforts to raise an additional $2 billion for the Global Fund, possibly by hosting an emergency donor meeting in advance of the International AIDS Conference in 2012. They also backed a parallel strategy, as indicated by Sweden, Poland and Canada, to sensitize countries to the process of GF cuts, the Transformational Funding Mechanism or the need to re-strategize in light of the loss of Round 11.
The NGO Delegation also commented on UNAIDS’ use of social media for engagement with young people in the initiative of CrowdOutAIDS. They cautioned that online consultation cannot replace planned engagement to make sure that the needs of young key affected populations are reflected in the New Generation Leadership strategy to be developed.
To learn more about the Investment Framework, please follow our links to the Lancet article and slideshow overview.
Report by the NGO representative
The NGO Delegation presented its annual report, strategically focusing on HIV and the law. The key findings of the report:
Led to a set of recommendations:
The Delegation opened with a video presentation of the report presenting the stories and perspectives of individuals and organizations from around the world and highlighting the recommendations. After supportive comments from the majority of Member States, some civil society Observers gave interventions supporting the report from the floor. Member States such as Egypt, Zambia and Zimbabwe raised questions on the methodology of the report and the role of civil society at the board in bringing forward substantive issues for decision. The report was noted by the board, and thus, the Delegation has laid the groundwork for follow up discussions and potential decision points, emanating from the thematic session on HIV and the law on the last day of this meeting, in June 2012.
Follow-up to the 2011 UN General Assembly High Level Meeting on AIDS
The UNAIDS Secretariat reported on the follow up to the High Level Meeting (HLM), noting the leadership role of UNAIDS and the need for innovative financing and synergies of the High Level Political Declaration with the UNAIDS strategy. The NGO Delegation welcomed the report and inclusion of key populations in the 2011 Political Declaration, but noted with concern the exclusion of transgender persons. They reminded the board that “no one can be left behind if we are to achieve the three zeros in 2015.” The Delegation called for continued and increased investment in the research and development of new prevention options including an HIV vaccine, female condoms and more. Concern was expressed that the report put great emphasis on middle-income countries as a potential new donors while de-emphasizing the role of donor countries instead of urging them to fully meet their commitments, including providing funds for development, international aid and HIV and AIDS.
The Delegation also intervened on Trade-Related Aspects of Intellectual Property Rights (TRIPS) flexibilities. The Delegation stated that UNAIDS can play multiple roles in this field: protect access to medicines and the right to health by promoting anti-competition laws; generate evidence-based assessments of prospective trade agreements; use its influence to promote the adoption of regulatory environments that facilitate South-South cooperation and technology transfer; and help governments to develop capacity to implement public health-sensitive intellectual property policies to make full use of TRIPS flexibilities.
The Delegation welcomed explicit language on the elimination of gender inequality and gender-based violence in the Political Declaration, along with the momentum and specific language to increase the capacity of women and girls to implement new approaches to accelerate gender equality and achieve the Millennium Development Goals 3, 5 and 6. The development of an essential package of HIV and sexual and reproductive health and rights interventions, to be launched in 2012, was highlighted as a positive contribution to protect women from HIV.
They also noted the repeated reference to the Investment Framework in the report, and, while supporting the principles at its foundation (i.e., targeting resources to key populations, supporting evidence-based interventions, and keeping a focus on critical enablers including the social determinants of HIV), pointed out that the framework requires refinement.
The Delegation emphasized the need for qualitative indicators in the national and global progress reports and encouraged UNAIDS to call for regional universal access consultations in 2014 in order to help galvanize political momentum for the 2016 Millennium Development Goals (MDG) review and to assess the progress toward the achievement of the goals made so far. Some governments expressed concerns about the lack of funds to convene regional meetings, but the NGO Delegation will continue to raise this point.
The NGO Delegation welcomed the progress report and urged the board to fully fund and accelerate the implementation of the Global Plan in order to start activities at country-level early in 2012 to be on track to eliminate vertical transmission of HIV by 2015.
While acknowledging commitment to ensure community involvement, the Delegation noted that many people remain unaware of the Global Plan or have limited understanding of its goals, and some women living with HIV participating in technical working groups felt that their presence was tokenistic.
The NGO Delegation encouraged UNAIDS to show how the Global Plan will be funded in light of the cancellation of Round 11 and to incorporate financial resources to support the capacity building of communities, particularly communities of people living with HIV, to enable full and effective participation in all elements of planning and implementation of the Global Plan. The NGO Delegation also suggested that the term PMTCT always be replaced by “vertical transmission”.
Second Independent Evaluation of UNAIDS
UNAIDS reported back on outstanding work resulting from the last evaluation of UNAIDS. Specifically, the work of the Cosponsors and the Global Coordinators was amended in their modus operandi to ensure that there was accountability between the decisions made by the PCB and the governing bodies and results frameworks of the Cosponsors. Other outstanding areas included: the partnership strategy with civil society (now underway as a guidance note); the completion of a technical support strategy; the Unified Budget, Results and Accountability Framework (UBRAF); and strengthening of human rights and gender capacity at country level.
The NGO Delegation noted with appreciation efforts to include more explicit indicator-based reporting by the Secretariat and Cosponsors on the resourcing and engagement of civil society within the UBRAF. They also noted the commitment of the Secretariat to work with civil society to ensure that adequate indicators are developed.
The Delegation encouraged UNAIDS to consider the need for qualified staff in the area of gender and human rights in the upcoming staff changes, particularly at regional and national levels. In addition, the evaluation recognized the lack of consensus among UNAIDS on controversial, human rights-related issues; thus the Delegation urged UNAIDS, through the implementation of the new Strategic Plan, to be more consistent in highlighting the human rights of people living with HIV, key populations at higher risk of HIV, women and other communities affected by HIV and AIDS.
The Delegation welcomed the development of guidance for partnerships with civil society and looked forward to its implementation in the context of UNAIDS Strategy 2011–2015, supported by the UBRAF as well as other key UNAIDS programming and budgeting documents. This will allow UNAIDS to meet the intent of the original decision point to have a coherent, measurable way of working with civil society. Additionally, the NGO Delegation welcomed the opportunity for continued engagement on the implementation and review of the guidance.
The Delegation also expressed appreciation for the staff association report and encouraged the Secretariat to continue its open, transparent way of communicating during the transformation of the organization. This will ensure that UNAIDS is adequately staffed to carry out its mandate as outlined in the new Strategic Plan, reinforcing the need to incorporate staff with capacity to work on gender and human rights.
UNAIDS Results, Accountability and Budget Matrix (UBRAF)
UNAIDS presented the revised indicators to the UBRAF. The NGO Delegation praised the inclusive process that led to these revisions and welcomed the focus on indicators of civil society participation and measurable outputs and outcomes regarding human rights and gender equality, despite the comment that more work was still needed in some of these areas.
The NGO Delegation supported a call for case studies of best practices to be highlighted in the first annual review of the UBRAF. The United States introduced and the board passed a decision point asking UNAIDS to report on changes to indicators and developments concerning the Monitoring and Evaluation Reference Group in the next PCB meeting.
The technical support strategy that came to the board at the 27th PCB was reviewed as needing more concrete action and clearer monitoring, and an updated strategy was requested for this board meeting. The progress report that came to the board at this meeting was also not considered adequate. Therefore, the board requested a time-limited, consultative process to better define the UNAIDS technical support role at the next board meeting.
The NGO Delegation specifically requested more information about evaluations being undertaken to validate UNAIDS technical support and stronger linkages amongst technical support, capacity development and targeted responses at country-level.
Next meetings
The theme of the next thematic meeting in December 2012 will be non-discrimination.
The dates for the 34th meeting are 17-19 June 2014 and the 35th meeting are 9-11 December 2014.
Election of Officers
With no other candidates put forward, Poland was elected as Chair, India as Vice-Chair and the United States of America as Rapporteur for the calendar year beginning 1 January 2012.
The new Programme Coordinating Board NGOs were approved: African Sex Worker Alliance, South Africa; International Treatment Preparedness Coalition (ITPC), Thailand; and Gestos, Brazil. They will replace the Aids and Rights Alliance of Southern Africa (ARASA), Namibia; Asia Pacific Network of Sex Workers (APNSW), Thailand; and Corporación Kimirina, Ecuador.
Thematic segment: HIV and Enabling Legal Environments
The thematic day started with some preparation time in groups, and then was carried out in plenary hearings around three aspects of enabling legal environments: the law, law enforcement and access to justice. Two Commissioners from the Global Commission on HIV and the Law, Michael Kirby and Prasada Rao, presided, and Riz Khan, a journalist who has worked with the BBC, CNN and Al Jazeera, moderated. Many Member States, civil society Observers, members of the UNAIDS Human Rights Reference Group as well as Delegates gave powerful testimonieswhich supported the findings of the NGO report. All civil society Observers’ testimonies can be found on the Delegation website, including video from Robert Suttle and Nick Rhoades talking about their own prosecutions for HIV non-disclosure.
Side meetings
Report of the UNAIDS Advisory Group on HIV and Sex Work
Incoming NGO Delegate for Africa, Mickey Meji, joined other speakers to officially launch the report on HIV and sex work, which complements the 2009 UNAIDS Guidance Note on HIV and Sex Work. The report makes a number of recommendations for action in the areas of: the legal and policy environment and the rights of sex workers; shifting the strategic focus from reduction of demand for sex work to reduction of demand for unprotected paid sex; differentiating sex work and trafficking; and economic empowerment.
Global Fund
Dr. Akram Ali Eltom, Director of Partnerships Unit of the Global Fund, presented a framework, including clarifications, key features and timelines, of the Transitional Funding Mechanism (TFM) – an emergency funding model, which replaces Round 11, to provide funding for the continuation of essential prevention, treatment and/or care services. The discussions centred on what constitutes “essential services”- a concept on which grant decisions will be made. Applicants have until 31 March 2012 to submit their proposals. All relevant documents can be found on the Global Fund website.
The NGO Delegation raised questions about the impact of the TFM on the continuation of the work carried out by civil society currently supported by the GF. The Delegation recognized the significant role UNAIDS will play at both global and country level as a technical partner in the next few months when grants will be re-programmed and re-negotiated. The Delegation also reached out to the civil society representatives on the Global Fund board to suggest it convenes an emergency meeting with technical experts, including external partners and civil society, to come to an agreement on the definitions of the “essential” and “non-essential” services.
Next month, Civil Society Action Teams across the globe will convene a strategy meeting to discuss how technical support can be better delivered to civil society organizations under the new framework.
INPUD
The International Network of People who Use Drugs ran a side meeting on “HIV, Drug Use and the Legal Environment” which extended the conversation started in the NGO report. Speakers from Russia and Afghanistan described two extreme examples, and set against a story of hope from Portugal, where changes in drug policy have led to a reduction in HIV rates by more than 50%.
CAPRISA
Dr. Quarraisha Abdool Karim and Dr. Salim Abdool Karim of the Centre for the AIDS Programme of Research in South Africa (CAPRISA) presented their trial results of a microbicidal HIV gel for women and spoke about other potential treatments as prevention.
CrowdOutAids is a collaborative project aimed at generating input from young people for the development of the New Generation Leadership Strategy of UNAIDS. The project include moderated online and offline policy forums held in 7 languages. Divided into 4 phases – Connect, Share, Find and Collective Action – the project is now entering its third phase, with more than 20,000 young people involved in the discussions from its inception and 250 youth-led organizations committed to implementing the new strategy. A summary of policy discussions is anticipated to be released at the end of January 2012.
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